Les belles et moins belles histoires des pays Arkadiens #22: La seconde vague

Les belles et moins belles histoires des pays Arkadiens #22: La seconde vague

Été de l’an impérial 120.


L'on craignait son arrivé.


Mais, malgré cette crainte commune, la population fit preuve de relâchement sur son confinement.


Les figures d'influence de l'Empire, ainsi que celles de tous les autres pays ne purent contenir l'entiereté de leurs habitants pendant plus de trois mois.


Les gens voulaient reprendre leurs vies et leurs activités et ce, au détriment du risque que la maladie du fléau représentait.


Le nombre de morts diminua de jour en jour, mais plusieurs craignaient un retour en force de la maladie.


La deuxième vague frappa là où l'on espérait le moins.


Non pas sur la terre, mais bien sur les navires se trouvant sur les eaux.


Les vivres se trouvant dans les cales ne furent pas épargnés du fléau qui semblait avoir été véhiculé par les rats qui les habitaient. Les lots d’alcool, de poissons et de victuailles devinrent impropres pour la consommation.


Les vivres jetés par dessus bord, ainsi que la forte odeur de pourriture attiraient les mouettes et les goélands, ce qui risquait d’empirer la propagation.


Les différentes villes décidèrent donc de constamment tirer des coups de feu et des coups de canons afin de les repousser des ports au mieux du possible. Le sommeil de la populace en fut d’ailleurs troublée, ce qui allourdissait l’atmosphère en ces temps de crise.


En quelques semaines, tous les équipages vivants sur les navires furent affligés de l'étrange maladie.


Qu’ils furent Capitaines, officiers, cuisiniers, matelots ou timoniers, nuls ne furent épargnés.


Les ports de par le monde fermèrent leurs accès en quelques jours et les équipages furent mis en isolement.


Les navires qui ne purent rejoindre leurs ports d'attache à temps furent abandonnés à leurs pauvres sorts.


Les vaisseaux qui tentèrent de le faire furent coulés par tous les moyens que les ports avaient à leurs dispositions.


Plusieurs autres navires furent victimes des navires fantômes et des krakens qui sillonnaient les mers et leurs équipages devinrent qu’un souvenir parmi tant d’autres.


La gloire qu’apportait la navigation sur les mers était devenue un cauchemar pour tous les timoniers et officiers maritimes.


Quelques pirates tentèrent de profiter du moment pour piller les navires en difficulté, mais eux-aussi, finirent par être ciblés par la deuxième vague de cette épidémie.


Des tentions entre les différents maîtres des ports impériaux et l’inquisiton éclatèrent. Car les inquisiteurs tentèrent de brûler plusieurs navires afin d’empêcher que la propagation viennent envenimer la situation sur la terre ferme.


Une entente fut finalement atteinte, pour que les équipages soient confinés dans les ports sans avoir le droit de mettre le pied au sol.


La deuxième vague avait été ainsi contenue pour l’instant.


Ce fut un coup difficile pour le commerce et les seigneurs qui avaient besoin de ressources et la possibilité d’une guerre civile devenait de plus en plus imminente...